29 juin: Que fêtera-t-on le 1er juillet?..June 29: What do we celebrate on July 1st?

Credit: Flickr.com, Abdallahh

Credit: Flickr.com, Abdallahh

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À cette question, les réponses varient beaucoup, et démontrent trop souvent un patriotisme mitigé envers la fête nationale du Canada. Lorsqu'on entend l'expression «fête nationale» de la bouche d'un Québécois, c'est presque immanquablement à la Fête nationale du Québec, fêtée le 24 juin, qu'on réfère. Depuis plusieurs années, on sent un désintéressement pour la Fête du Canada. Elle est devenue, depuis 1974, la «fête nationale du déménagement», et représente juste un peu plus qu'une autre journée de congé.

Le Québec semble montrer un essoufflement face à sa propre fête nationale, la Saint-Jean-Baptiste. Mme Lise Payette (ancienne ministre des Consommateurs, Coopératives et Institutions financières, puis ministre d'État à la condition féminine, et ministre d'État au développement social du cabinet du premier ministre René Lévesque), tente de cerner le problème dans un article intitulé «Une fête qui manque d'âme», publié dans Le Devoir du 19 juin dernier:

Qu'est-ce qu'il manque donc à cette fête pour qu'elle ait tout son sens? En quoi est-elle différente de tous les spectacles en plein air qui se suivent à la queue leu leu pendant tout l'été à travers le Québec? N'aurions nous pas intérêt à nous renouveler au moins un peu chaque année?…
C'est simple à comprendre. Une fête sans âme, ça devient n'importe quoi. Parfois un défoulement personnel ou collectif, parfois une partouze qui sert d'exutoire à plein de gens qui ne savent plus ce qui les attend. Ça devient hélas rarement un moment de grâce où tout le vécu prend son véritable sens et où l'avenir se dessine à grands traits qui donnent de la confiance en ce que nous sommes.

Simple à comprendre? Humm… Pour que «le vécu» prenne «son véritable sens», il faudra creuser la question encore un peu. Pour poursuivre la réflexion, suivez-nous demain et pour la finale mercredi le 1er juillet!

Christian Leboeuf

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To this question, the answers vary widely, and often demonstrate mixed patriotism towards Canada Day. When you hear words like "national day" from the mouth of Quebecers, it is almost invariably in reference to the Quebec National Holiday, celebrated on June 24th. For the past several years, we feel a loss of interest for Canada Day. It has become, since 1974, the "National Day for moving," and it represents just a little more than another day off.

Quebec appears to show a slowdown for its own national holiday, St. John the Baptist day. Lise Payette (former Minister of Consumer Affairs, Cooperatives and Financial Institutions and Minister of State for the Status of Women and Minister of State for Social Development, in the office of Premier René Lévesque), attempts to identify the problem in an article entitled "A party that lacks soul" published in Le Devoir of June 19:

What is missing therefore to these celebrations to find their meaning? How is it different from all the other outdoor celebrations lined-up for the summer across Quebec? Shouldn't we show a little interest in modifying the formula at least a little every year?….
It's easy to understand. A celebration without a soul becomes a party without any purpose. Sometimes a personal or collective release, sometimes with multiple partners, may serve as an outlet for people without expectations. Alas it rarely becomes a moment of grace where everyone's life takes its true meaning and where the future is being shaped in broad strokes that give confidence in what we are.

Easy to understand? Humm.… For "life experiences" to find their "true meaning", an in depth analysis may be required. To pursue this reflection, stay tuned for tomorrow and for the final chapter on July 1st!

Christian Leboeuf

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