VENEZ DÎNER AVEC NOUS

Vendredi le 9 avril 2021 à midi, dernier épisode de Ça goûte le ciel !

Nous avons accueilli des gens de France, de Belgique, de Vancouver et de nombreuses régions du Québec. Notre animatrice Éliane Thibeault introduit la rencontre sous la thématique de l’AMER. Elle est accompagnée de nos 2 co-animateurs: Dominic Perugino et Josée Trudelle dont les recherches et expériences nous ont aventurés vers des considérations fort intéressantes qui nourrissent l’esprit en nous invitant à ne pas négliger les saveurs amères présentes dans la nature aux bénéfices du corps et de nos papilles gustatives.

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NOS INVITÉS

Myriam Bourget, metteure en scène et réalisatrice, nous a proposé une excursion dans le monde profond et touchant de la Passion, telle que réfléchie par Marcel Pagnol. À travers les thèmes de la trahison, du pardon et de la miséricorde nous sommes partis à la rencontre de ce personnage méconnu et condamné depuis des siècles, celui de Judas. Elle nous invite à nous laisser toucher (questionner) par cet Autre qui parfois, nous ressemble plus que ce que l'on pourrait croire. Au cours de cette mise en scène, réalisée en pleine pandémie, Myriam a dû s’adapter à un nouveau mode de fonctionnement. À travers les difficultés rencontrées, elle tire un parallèle avec la thématique du jour et nous invite à déguster un velouté d’herbes amères. Lorsque nous goûtons une seule de ces herbes, cela peut être désagréable. Mais lorsqu’on les mélange ensemble dans un velouté, cela rend l’expérience beaucoup plus agréable. C’est le résultat de son expérience, à réfléchir…

Comment, avec un verre de cidre à la main, on peut prendre le large et se retrouver au beau milieu du Saint-Laurent, en milieu insulaire, à la recherche d’une trace de qui nous sommes? En 2008, à la suite du cinéaste Pierre Perrault, l’ethnologue Pascal Huot est parti sur une île inconnue, en étranger, Merrell aux pieds avec des airs de chanson traditionnelle en tête. Depuis, il poursuit son chemin pour la suite du monde. Convaincu que l’amer offre une expérience unique, Pascal nous a présenté une bouteille de cidre. Pour que le cidre soit bon dit-il il faut une bonne balance entre l’amer et l’acide. Au Québec, le cidre a eu une très mauvaise presse, mais maintenant, nous avons développé un savoir-faire important.

En dessin animé, sur une carte postale ou à la télé, l’abeille attire la sympathie des regards. Mais le quotidien d’un apiculteur, tout champêtre et bucolique qu’il puisse paraître, comporte des heures d’épreuve et d’amertume. Marc Paré, apiculteur, se plaît à dire que le miel, c’est comme les mûres: elles se cueillent sur les épines, et il sait de quoi il parle dans les deux cas. Son plat préféré? Le pouding aux mûres de sa mère à cause du goût amer de la mûre et aussi parce que les mûriers ont une grande similitude avec l’apiculture.


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Vendredi le 26 mars 2021 à midi, deuxième épisode de Ça goûte le ciel !

Notre animatrice Éliane Thibeault introduit la rencontre sous la thématique du SALÉ avec nos 2 co-animateurs: Dominic Perugino et Josée Trudelle qui préfèrent le salé au sucré. Josée nous fait observer que le sel mis dans les aliments disparaît mais donne toute la saveur à celui-ci. Lorsque Jésus dit: Vous êtes le sel de la terre, on se demande si on en fait assez mais le peu de bien que l’on fasse a son importance, son impact, sans qu’on le voit. Elle ajoute que le sel a une taxe assez importante étant donné sa valeur et sa nécessité. De là l’expression «facture salée». Pour Dominic, s’il n’y a pas de sel, on meurt tout simplement. On a besoin de cet élément pour vivre et ne pas se déshydrater. Il pratique le métier d’émondeur alors il sait de quoi il parle!

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NOS INVITÉS
Shéhérazade a été à l'origine de mille et une créations artistiques au cours de l'histoire. En compagnie de Benjamin Goron, conseiller musical de l’OSM, nous avons suivi son itinéraire dans la littérature et la musique afin de découvrir les multiples facettes de la plus célèbre des femmes. Décidément, M. Goron nous a entraînés avec lui dans une enthousiasmante aventure jusqu’à nous faire oublier la faim. Avis aux participants affamés de cette rencontre, selon ses dires c’est le curry thaïlandais qui l’a définitivement conquis.

Seriez-vous prêts à accueillir un couple qui voyage à vélo et qui sonne à votre porte pour dîner? Et si ce couple venait avec ses 3 enfants? Demander l'hospitalité chaque soir, c'est l'expérience qu'ils ont fait durant deux mois et demi. Alix et Benoît Poidevin nous ont fait goûter un plat qu’eux-mêmes ont pu déguster pendant leur voyage. Ce repas simple aux légumes a été utilisé comme pédagogie pour nous faire connaître une de leur grande passion. Il s’agit des Trois Ave!

Il n'y pas de repas sans sens, nous dit Philippe Vaillancourt, rédacteur en chef de Présence. Même le plus banal des pâtés au saumon devient une humble réponse existentielle à l'une des questions que nous nous posons le plus souvent dans notre vie: qu'est-ce qu'on mange? Dans cette assiette sans éclat, à des lieues des opulents festins d'exception, la vie nous chatouille les papilles tandis que ses lentes saveurs nous éveillent à de subtiles mais profondes dynamiques qui transcendent les générations.


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Vendredi le 12 mars 2021 à midi, premier épisode de Ça goûte le ciel !

Notre animatrice Éliane Thibeault introduit la rencontre sous la thématique du SUCRÉ avec nos 2 co-animateurs: Dominic Perugino et Josée Trudelle. La nourriture nous parle. Le sucré évoque un aspect de récompense. On fait un peu plus que strictement se nourrir. Cela relève de la fête. L’être humain est fait pour le bonheur. Que cherchons-nous au juste? Isaïe dit une phrase assez forte sur ce sujet dans la Bible: L'Éternel prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents. C’est comme un appel, cela fonde une espérance nous dit Josée. Nous aimons la fête car cela correspond à une recherche de plénitude qu’il y a en nous.

NOS INVITÉS

Florence Pasch Guignard, professeur à la faculté de théologie et des sciences religieuses à l’université Laval est notre première invitée. Elle présente un bol de riz sucré au lait, spécialité indienne. Cela lui fait penser à une déesse Hindu qui fait l’objet d’un récit très intéressant à propos de la nourriture, du partage et de la distribution. Qui est-elle au juste? Au fil de l’histoire qu’elle raconte, nous découvrons l’importance de la complémentarité homme-femme. Le mari (Shiva) de cette déesse est un grand ascète, un yogi, un contemplatif. Un jour, Sa femme (Anna) qui s’occupe de soins matériels ne supporte plus d’être dévalorisée et dénigrée par son mari. Elle décide donc de disparaître pour un temps. Shiva se rend bien compte qu’il est de plus en plus malheureux, qu’il y a famine et pénurie d’abondance. Il va donc se réconcilier avec Anna. Le bol de riz sucré au lait veut évoquer dit-elle l’importance des soins matériels tout en ne dénigrant pas celui des soins spirituels.

Jean-Yves Roux raconte qu’après avoir eu une expérience en production télévisuelle, il prend une pause et va à New York pour réfléchir sur le sens de sa vie. Son séjour là-bas lui aide à se découvrir lui-même à travers la méditation, la lecture et le silence. Un bon matin, il s’est levé et fut illuminé par un verset biblique (Jean 8, verset 32) «Tu connaîtras la Vérité et la Vérité t’affranchira.» Il est revenu dans le secteur des médias avec le principal but d’inspirer la jeunesse avec du contenu édifiant. La chaîne qu’il a créée se nomme NatifTV. Nous avons tous une origine nous dit-il, une raison pour laquelle nous sommes sur cette planète. Haïtien d’origine, il nous présente une liqueur artisanale typiquement haïtienne qui s’appelle la crémasse, boisson alcoolisée d’une texture douce et crémeuse originaire d’Haïti avec crème de noix de coco, lait condensé sucré, lait évaporé et rhum brun. La crémasse est utilisée pour célébrer quelque chose lors d’une rencontre festive.

Stéphane Lévesque a animé pendant longtemps le bulletin de TVA Nouvelles en Estrie. Son itinéraire particulier nous parle qu’une transition de carrière est toujours possible même à l’âge de 50 ans. Avant sa retraite, il avait toujours cuisiné pour sa famille mais à présent, son métier de traiteur l’occupe à plein temps. Il nous présente une tarte au sucre qui, fort probablement, a été conçue par nos aïeux avec des produits de base, farine, lait, sucre, graisse, sel… pour terminer un repas familial en douceur. Le bonheur n’est pas inaccessible, ce dessert représente une façon de le rendre effectif. Nos grands-pères et grands-mères savaient comment rendre la vie plus douce après une dure journée de labeur. Il nous parle de ces repas simples où tous sont ensemble pour manger. Il a aussi vécu une expérience en tant qu’auteur avec son livre «Chambre 833 - On ne meurt jamais» qui est rempli de réflexions de toutes sortes sur la mort. Stéphane est à la recherche et aimerait en savoir davantage sur cet événement important. Ses écrits l’ont fait progresser vers une meilleure compréhension de la mort. Selon Josée, il y a une logique interne à l’être humain qui aspire à une continuité. Nous investissons beaucoup dans nos relations et pour Josée cette logique ne peut pas se terminer tout d’un coup. Elle croit qu’on est fait pour une vie éternelle. La mort est sûrement une chose à apprivoiser.