Notre-Dame de Kazan..Our Lady of Kazan

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À Kazan en juillet 1579, la Vierge apparait à une fillette de 10 ans, Matrona. Notre-Dame lui demande de creuser à un endroit précis pour y chercher une icône sous les cendres d'une maison incendiée, là où elle a été cachée pour échapper à l'invasion des Tatars. Effectivement elle s'y trouve, enveloppée dans un tissu rouge. Suite à cette découverte, des miracles se produisent aussitôt, dont la guérison de deux aveugles. Bientôt l'icône devient l'une  des trois icônes les plus vénérées en Russie.

À partir de 1612 l’icône, ou une de ses copies, était transportée au front de chaque bataille, accompagnant ainsi l’armée. De cette façon la Russie a été protégée contre l’invasion des Polonais en 1612, l’invasion des Suisses en 1709 et l’invasion des Français en 1812.

Au début du XXe siècle, l'icône disparait. Ce qui s’est passé entre ce moment et 1953 est de l'ordre de la spéculation. A-t-elle été volée? A-t-elle a été vendue, pour soutenir la révolution bolchévique? A-t-elle intentionnellement été mise à l'abri en prévision de temps plus favorables? Dans les faits, en 1935, une icône de la Vierge de Kazan refait surface lors d'une procession autour de la ville de Léningrad et à partir de 1953, elle se trouve entre les mains de la famille d'un aventurier collectionneur anglais du nom de “Mike” Mitchell-Hedges.

Même si personne n’avait de doute sur l'importance de l'artéfact, une question demeurait. Était-ce une copie de l’icône ou bien l’originale? Aujourd’hui nous savons qu'il s'agit de l’icône originale. Les experts sont d’accord pour dire que c’est le travail d’un grand artiste du 16e siècle. Ainsi, les pigments et le bois sont parfaitement préservés et ont mûri avec l’âge. Autre élément qui confirme cet avancé: les joyaux qui ornent l’icône.  La version originale était en effet parée de bijoux très particuliers.  Ses dimensions, ses couleurs de même que sa bordure, sont des caractéristiques uniques, identiques à celles de l’originale qui était en exposition à Moscou en 1917.

Par une succession d'évènements, l'icône que nous suivons se retrouve dans un pavillon au « World Trade Fair » à New York en 1965. C'est là que le pape Paul VI vient la bénir le 4 octobre 1965.

C’est aussi à l'occasion de cet évènement que l’Apostolat Mondial de Fatima (AMF) prend un premier contact avec l'icône. En janvier 1970, l'Association voit l’opportunité d’acheter l’icône et environ dix ans après son achat, l’icône est transportée à Fatima avec le désir de la retourner en Russie lorsque le contexte serait favorable. Avant d'atteindre sa destination finale, ce sont les appartements privés de Jean-Paul II qui hébergeront l'icône pendant plus de dix années.

À partir de 1989 le climat politique se modifie de sorte qu'en 2003, le président de la Russie, Vladimir Poutine visite le pape Jean Paul II au Vatican. Ce dernier fait mettre dans la bibliothèque du Vatican, endroit de la rencontre, l'icône de Notre-Dame de Kazan. Tous deux la vénèrent tour à tour. Cet évènement précède la dernière étape du périple de la Vierge vers la Russie.

Le 26 août 2004, les pèlerins ont pu saluer la Vierge de Kazan à la basilique Saint-Pierre de Rome durant deux jours.  L’icône a ensuite été remise à l’Église orthodoxe dans la cathédrale de l’Assomption, au kremlin de Moscou, et un an plus tard elle atteint sa destination finale, la cathédrale de l’Annonciation du kremlin de Kazan.

C'est donc par des actions de la Providence, d'instances politiques et religieuses, avec la participation de papes, d'un aventurier anglais et certainement avec le concours de la Vierge Marie elle-même que l'icône de la Théotokos de Kazan a pu retrouver le lieu de son séjour initial.

Le retour de l'icône en Russie a «brisé la glace» dans les relations jusque là plutôt froides entre l'Église catholique et les Églises orthodoxes de Russie et les relations ont continué de s'améliorer depuis ce temps. C'est le constat des représentants des deux Églises.

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In Kazan in July 1579, the Virgin appeared to a young girl 10 years of age, Matrona. Our Lady asked her to dig in a specific location to look for an icon in the ashes of a burned down house where it had been hidden to escape the invasion of the Tatars. It was actually, wrapped in a red cloth. Following this discovery, miracles happened immediately, including the healing of two blind persons. Soon the icon becomes one of the three most revered icons in Russia.

From 1612 the icon, or a copy thereof, was transported to the front of each battle, thus accompanying the army. This way Russia was protected against the invasion of Poland in 1612, the invasion of Switzerland in 1709 and the French invasion in 1812.

In the early XXth century, the icon disappears. What happened between then and 1953 remains uncertain. Was it stolen? Was it sold to support the Bolshevik revolution? Was it intentionally sheltered for better times ahead? In fact, in 1935, an icon of the Virgin of Kazan surfaced during a procession around the city of Leningrad and as of 1953 it is in the hands of the family of an English adventurer and collector, named "Mike" Mitchell-Hedges.

Although no-one doubts the importance of the artifact, one question remained. Was it a copy of the icon or the original? Today we know that this is the original icon. Experts agree that it is the work of a great artist of the 16th century. Thus, the pigments and wood are perfectly preserved and matured with age. Another element that confirms this statement: the jewels adorning the icon.  The original version was in fact covered with very special jewels.  Its size, its colour as well as the border, are unique features, identical to those of the original that was exhibited in Moscow in 1917.

By a series of events, the icon was exhibited at the "World Trade Fair" in New York in 1965. During the exhibition, Pope Paul VI came to bless the icon on October 4th, 1965.

It is also, at this moment, that the World Apostolate of Fatima (WAF) makes an initial contact with the icon. In January 1970, the Association sees the opportunity to buy the icon and around ten years after its purchase, the icon is moved and housed in Fatima with the intention to give it back to Russia in a more favourable times. Before reaching its final destination, Pope John Paul II kept the icon in his private apartments  for over ten years.

As of 1989 the political climate changes so that in 2003, Vladimir Putin, president of Russia, visits Pope John Paul II at the Vatican. The latter had installed in the Vatican library, the meeting place, the icon of Our Lady of Kazan. Both venerate it in turn. This event precedes the final stage of the journey for the Virgin to Russia.

On August 26, 2004, the pilgrims were able to greet the Virgin of Kazan to the Saint Peter's Basilica in Rome for two days.  The icon was then returned to the Orthodox Church in the Assumption Cathedral in Moscow's Kremlin, and a year later it reached its final destination, the Annunciation Cathedral in Kazan's Kremlin.

So it is through providential actions, political and religious authorities, with the participation of popes, an English adventurer and certainly with the help of the Virgin Mary herself that the icon of the Theotokos of Kazan was able to return to its initial stay.

The return of the icon in Russia "broke the ice" in relations hitherto rather cold between the Catholic Church and the Russian Orthodox Churches and the relations have continued to improve since that time. That is the conclusion of both Churches' representatives.

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Dominique Leboeuficône