....La découverte d’une icône, Kolomenskoïe, Moscou..The Discovery of an Icon, Kolomenskoye, Moscow....

….Notre-Dame Souveraine, Moscou..Our Sovereign Lady, Moscow….

….Notre-Dame Souveraine, Moscou..Our Sovereign Lady, Moscow….

….Je travaille en Russie depuis près de six ans et je découvre peu à peu certains liens plus étroits entre l’Occident et l’Orient. Les moments de confinement, dus à la COVID-19, me donnent la chance de réfléchir plus en profondeur sur ces liens qui nous unissent au-delà des continents et des mers.

L’année dernière, j’ai découvert avec des amis québécois en visite à Moscou, une icône de la Vierge Marie qui m’était tout à fait inconnue jusqu’ici.  Son histoire m’a révélé des correspondances surprenantes avec les apparitions de Fatima de 1917.

Le 13 février 1917, une paysanne de la banlieue de Moscou, Eudoxia Adrianova, entend en songe une voix mystérieuse qui lui dit: «À Kolomenskoïe, il y a une grande icône; de noire, il faut la rendre rouge et que le peuple la prie». Eudoxia se rend donc sur les lieux, qui ont servi de résidence d’été aux tsars jusqu’au 18e siècle et où se trouvent toujours les églises du palais d’été, et transmet le message au père Nicolas Likhatchev, qui n’y donne pas suite.

Eudoxia Adrianova, perspicace et persévérante malgré les oppositions, veut à tout prix répondre à la demande de la Vierge.  Elle y retourne le 26 février mais encore sans succès. Déterminée, elle s’y rend une troisième fois le 2 mars. Cette fois, Nicolas Likhatchev lui montre les icônes vénérées dans l’église, mais il n’y a point d’icône rouge et aucune ne ressemble à celle du rêve.

Eudoxia insiste. Ils poursuivent leurs recherches dans la cave de l’église de l’Ascension, plus près de la rivière, et y retrouvent enfin une grande icône difficile à identifier car elle est toute recouverte de suie noire. Mais surprise, c’est bien l’icône qu’elle a vue, celle qui présente la Reine des Cieux assise sur un trône avec un manteau de pourpre, un sceptre et un globe terrestre, avec l’Enfant sur ses genoux. Elle y était entreposée depuis plus d’un siècle, depuis l’arrivée des armées de Napoléon à Moscou en 1812.

Le jour même de cette formidable découverte, le tsar Nicolas II, qui avait une très grande dévotion en la Mère de Dieu, abdiquait, acculé au pied du mur par la Douma. Marie devenait ainsi en effigie la «Tsarine invisible» ou encore la «Tsarine céleste». Dans l’Église orthodoxe, on appelle cette icône « Notre-Dame Souveraine ».

En écoutant cette histoire, je suis fasciné par tous les liens et la concordance temporelle avec les apparitions de Fatima au Portugal qui débutèrent le 13 mai 1917, à peine quelques mois plus tard.  C’est le 13 octobre 1917 qu’elles se terminèrent par la danse du soleil devant plus de 50 000 personnes et l’apparition de la Vierge Marie et de Joseph qui bénissait le monde avec l’Enfant-Jésus dans ses bras.

Auparavant, le 13 juillet, la Vierge Marie avait dévoilé à Lucie le triple secret de Fatima prophétisant la propagation des erreurs de la Russie, son retour à Dieu et la fin des persécutions. Il est intéressant de noter que tout ceci était alors incompréhensible, car les révolutionnaires bolchéviques n’avaient pas encore pris le pouvoir et la Russie n’avait pas commencé à étendre le communisme à toute la terre. Le retour à la foi de la Russie ne devait commencer que vers la fin des années 1980, soit plus de 70 ans après ces évènements de Fatima.

Mais c’est aussi le 13 octobre 1917 que le patriarche Nikhon de Moscou, qui fut fusillé par les bolchéviques quelques mois plus tard, reconnut officiellement la véracité des évènements de Kolomenskoïe. Ceux-ci sont donc intimement liés aux apparitions de Fatima et ne font qu’un tout avec elles.

La Vierge Marie par cette séquence d’évènements prophétiques, montre clairement qu’elle a de la suite dans les idées et qu’il n’y a pas de frontières pour elle!

Quelle coïncidence dans toute cette histoire ou plutôt, nulle coïncidence, car Marie et Joseph savent ce qu’ils font! Ce qui me donne espérance aussi, c’est le lien étroit clairement établi entre les Églises orthodoxe et catholique, par la juxtaposition de ces évènements. Le ciel nous en donne des signes évidents. Mais par contre, que de chemin il reste à faire dans les cœurs de chacun pour atteindre cette communion fraternelle tant souhaitée par le ciel!

Kolomenskoïe est maintenant facilement accessible en métro car Moscou s’est beaucoup agrandie depuis 1917. J’y suis d’ailleurs allé à quelques reprises pour prier devant cette icône originale de Notre-Dame Souveraine et j’ai découvert depuis qu’il y a de nombreuses représentations de cette dernière dans les églises de Russie.

Je prie donc Notre-Dame Souveraine afin qu’elle nous protège tous en ce temps d’épreuve planétaire.

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I have been working in Russia for almost six years and I am gradually discovering some closer links between the West and East. The moments of confinement, due to COVID-19, give me the chance to reflect more in depth on these links that unite us beyond continents and seas.

Last year, with some friends from Quebec on a visit to Moscow, I discovered an icon of the Virgin Mary that was completely unknown to me until now. Her story has revealed to me a surprising match with Fatima's apparitions of 1917.

On February 13, 1917, a peasant woman from the suburbs of Moscow, Eudoxia Adrianova, heard in a dream a mysterious voice telling her: “In Kolomenskoye there is a great black icon; it needs to be red and people must pray to her ”. Eudoxia therefore goes to visit the site, known as a summer residence for the tsars until the 18th century and where the churches of the summer palace are still located; she transmits the message to Father Nicolas Likhachev, who doesn't follow up on it.

Eudoxia Adrianova, perspicacious and persevering despite the oppositions, wants to meet the request of the Virgin Mary, at all costs. She returned there on February 26 but still without success. Determined, she went there a third time on March 2. This time Nicholas Likhachev shows her the icons worshiped in the church, but there is no red icon and none looks like the one in the dream.

Eudoxia insists. They continue to search in the cellar of the Church of the Ascension, closer to the river, and finally find a large icon that is difficult to identify because it is all covered with black soot. But surprise, it is indeed the icon that she saw, the one that presents the Queen of Heaven seated on a throne with a purple mantle, a scepter and a terrestrial globe, with the Child on her knees. It had been stored there for more than a century, since the arrival of Napoleon's armies in Moscow in 1812.

On the day of this stunning discovery, Tsar Nicolas II, who had a great devotion to the Mother of God, abdicated, pushed to the foot of the wall by the Duma. Mary thus became in effigy the "invisible Tsarina" or even the "celestial Tsarina". In the Orthodox Church, this icon is called "Our Sovereign Lady".

Listening to this story, I am fascinated by all the links with the apparitions of Fatima in Portugal which began on May 13, 1917, just a few months later. It was on October 13, 1917 that they ended with the sun dance in front of more than 50,000 people and the appearance of the Virgin Mary and Joseph who blessed the world with the Child Jesus in his arms.

Previously, on July 13, the Virgin Mary had revealed to Lucia the triple secret of Fatima prophesying the propagation of Russia's errors, its return to God and the end of persecutions. It is interesting to note that all this was mysterious then, for the Bolshevik revolutionaries had not yet taken power and Russia had not started to extend communism to the whole world. Russia's return to faith was not to begin until the late 1980s, more than 70 years after the events of Fatima.

But it was also on October 13, 1917 that Patriarch Nikhon of Moscow, who was shot by the Bolsheviks a few months later, officially recognized the veracity of the events of Kolomenskoye. These are therefore intimately linked to the apparitions of Fatima and are all one with them.

The Virgin Mary by this sequence of prophetic events, clearly shows that she thinks wisely and that there are no boundaries for her!

What a coincidence in this whole story or rather, no coincidence, because Mary and Joseph know what they are doing! What also gives me hope is the close link clearly established between the Orthodox and Catholic Churches, by juxtaposing these events. Heaven gives us clear signs of this. But on the other hand, what a long way to go in the hearts of each one to reach this fraternal communion so much wished by God!

Kolomenskoye is now easily accessible by metro as Moscow has grown significantly since 1917. I have also been there a few times to pray in front of this original icon of Our Sovereign Lady and I have since discovered that there are many representations of the latter in Russia's churches.

I therefore pray to Our Sovereign Lady to protect us all in this time of planetary trial.

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Clément Fortin